Leroy Sané évoque ses ambitions pour l’Euro

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C’est la question du moment, comment ta famille et toi allez ?

« Ma famille et moi allons bien, merci. J’aime passer du temps avec ma fille. Donc pour l’instant ça se passe bien. »

Tu as récemment effectué ton retour avec l’EDS de Manchester City (28/02, contre Arsenal). Es-tu serein après ce long rétablissement ? As-tu déjà retrouvé ton rythme ?

« Je ne voulais pas me précipiter après cette longue blessure, je voulais prendre le temps dont mon corps avait besoin. C’est pour cela que j’ai voulu reprendre avec l’EDS pour retrouver le rythme petit à petit. Beaucoup ont été surpris, mais pour moi c’était une étape logique, qui était planifiée dès le début avec l’entraîneur. Dans l’ensemble, je me sentais très bien et j’étais sur la bonne voie : mon retour était proche. Pour se sentir à nouveau à 100%, le niveau de la Premier League est nécessaire pour aussi reprendre confiance. »

As-tu appris des choses ces derniers mois qui pourraient t’être utiles à l’avenir ?

« Certainement. Je ne connaissais pas les blessures d’une telle durée. Cette période n’était pas facile, mais j’ai pu apprendre beaucoup de chose : par exemple la patience. Le corps a besoin de temps après une blessure. Il ne faut pas se mettre de pression. J’ai aussi appris à voir les choses positivement. Cela m’a permis de passer plus de temps avec ma famille, par exemple lorsqu’ils m’ont accompagné pour ma rééducation à Innsbrück. J’ai profité des dernières semaines pour travailler physiquement. »

A quel point avais-tu l’Euro en tête pendant cette période ?

« L’Euro a toujours été très présent, je dois bien le reconnaître. J’avais des objectifs et je me réjouissais d’avance. Je suis resté en contact régulier avec Joachim Löw et Oliver Bierhoff, qui ont suivi les progrès de ma rééducation. Même si je n’étais pas encore revenu à 100%, j’étais déterminé à être sélectionné pour les matchs de préparation à l’Euro. »

Honnêtement, à l’annonce du report de l’Euro, ne t’es-tu pas dit que c’était un mal pour un bien, puisque tu n’aurais pas forcément été dans des conditions optimales cette année ?

« Non, pas du tout ! Je pense que je serais revenu à 100% à temps pour l’Euro 2020. Je pouvais m’entraîner 2 mois pour revenir. Au final, cela m’aurait permis de participer à la compétition sans une cinquantaine de matchs dans les jambes. Mais il n’y avait pas d’autre solution. Bien-sûr que le report est dommage, mais je suis sûr que beaucoup de fans ont été soulagé. Une compétition sans spectateur ? C’est difficile à imaginer, ça n’aurait été bien pour personne. De ce que je sais le report était inévitable. J’espère que tout ira bien l’Été prochain, que les stades seront tous pleins et qu’un maximum de gens pourront assister aux matchs. »

Quel est le plus difficile pour toi dans la crise actuelle ?

« Comme dit, j’étais proche du retour. J’y ai travaillé de nombreux mois. Mais je relativise et sais qu’il y a bien pire actuellement. Par exemple que nous sommes relativement démunis face à ce virus. Nous ne pouvons qu’attendre que la situation revienne à la normale. Nous devons faire confiance aux experts et être patients. Chaque jour je me prépare pour une date encore indéterminée. Pour chaque préparation et aussi pour chaque retour de blessure, on se fixe un objectif. Mais pour l’instant, nous attendons : allons-nous reprendre en Mai ? en Juin ? … Personne ne peut encore répondre. »

Comment se passe ta vie à Manchester ?

« Ici en Angleterre tout est un peu décalé. Les mesures allemandes s’appliquent progressivement ici. Manchester comme le reste du pays est à l’arrêt. Les rues sont désertes. C’est une ambiance très étrange. »