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Ilkay Gündogan réagit à son retour à Manchester City

Ilkay, je n’arrive pas à croire ce que je dis, mais bon retour à Manchester City ! Dis-nous comment tu te sens d’être revenu aujourd’hui ?

« Je suis incroyablement content. Content de revoir les coéquipiers, le staff, les gens avec qui j’ai passé 7 ans extraordinaires; une période de grands succès avec beaucoup de hauts, quelques bas, mais dans l’ensemble une expérience incroyable. Quand on part d’ici, comme je l’ai fait l’année dernière, qu’on passe une année ailleurs, on l’apprécie encore plus. On se rend compte de ce qu’on avait, à quel pont c’était génial, à quel point le Club est grand, le meilleur au monde. Je pense qu’en terme de football, revenir à ce niveau un an après est incroyable. J’en suis ravi. Je me sens privilégié de partager le vestiaire à nouveau avec ces grands joueurs. »

 

Quelles sont les raisons qui t’ont aidé à faire ce choix ?

« Evidemment les 7 saisons passées ici. Connaître le Club et les gens. Et bien-sûr les amitiés tissées et les souvenirs. Mais je ne veux pas être trop nostalgique honnêtement, parce que je ne veux pas que cela sonne comme le passé. J’ai toujours l’esprit de compétition et la motivation. Je veux toujours essayer d’être la meilleure version de moi-même. J’ai toujours cette ambition, malgré mes 33 ans. Je veux toujours faire mes preuves chaque jour à l’entraînement et en matchs. Je veux toujours gagner, être compétitif, je crois que cet ensemble n’est possible qu’ici. Cela a rendu ma décision très facile. »

 

Concernant ton état de forme, où dirais-tu que tu en es ? Es-tu déjà prêt à rejouer en Premier League ?

« J’ai beaucoup joué la saison dernière honnêtement. Je crois qu’on peut difficilement faire plus de minutes. Je pense que cela prouve aussi que je reste compétitif malgré mon âge et je me sens prêt. J’adore la Premier League, c’est le meilleur championnat au monde, c’est une joie de pouvoir y jouer à nouveau. »

 

Avais-tu pu voir City jouer la saison dernière ? Si oui, qu’en pensais-tu ?

« Oui bien-sûr, j’ai essayé de suivre tous les matchs que je pouvais. Les standards établis restent évidents, et le niveau de jeu est toujours élevé. Je crois que ce n’est pas seulement mon avis, mais un avis partagé par une majorité de gens. Je pense que c’est devenu un objectif pour les autres clubs. J’espère pouvoir contribuer cette saison, et avoir plus de réussite que la saison dernière, c’est l’objectif (rires). »

 

Avec le recul, qu’est-ce que cela te fait d’avoir participé au triplé historique ?

« C’est difficile à décrire. Je ne peux pas uniquement parler de fierté, je garde surtout des souvenirs, il y en a tant de cette saison-là. Evidemment soulever un trophée est un accomplissement, mais le chemin parcouru est encore plus spécial pour moi. Les émotions vécues tout au long de cette aventure aussi. Je veux retrouver ces émotions. »

 

En ton absence, nous avons remporté une 4ème Premier League consécutive, c’est une régularité jamais atteinte en Angleterre. Comment City fait ?

« En levant la barre à chaque fois plus haut, et en essayant chaque jour le meilleur possible. Cela commence à l’entraînement, mais cela dépend aussi des à-côtés. Nous avons les meilleurs qui travaillent ici, c’est aussi pour ça que le Club a tant de succès. Pourquoi pas une 5ème ? »

 

Tu as croisé plusieurs coéquipiers à Orlando en pré-saison, tout le monde était content de te voir, qu’est-ce que cela t’avait fait ?

« C’était bien, l’année dernière je suis resté en contact avec beaucoup d’entre eux. C’était super de les revoir. Tout s’est passé vite les derniers jours. C’est une grande satisfaction. »

 

Pep [Guardiola] t’admire beaucoup, après 1 an sans lui, tu as pu prendre du recul sur ses méthodes, dis-nous ce qui le rend spécial.

« C’est un génie tactique, il a toujours une solution rapide. En terme de management, ce n’est jamais facile de gérer un grand vestiaire, surtout avec de telles personnalités. Il essaie de garder tout le monde heureux, mais il est très exigeant. Il y a des joueurs qui peuvent te remplacer, il faut ne pas commettre la moindre erreur, rester les pieds sur terre, et déterminé. »

 

Nous sommes allés en pré-saison avec une équipe très jeune, avec beaucoup de joueurs de l’Academy. Que penses-tu d’eux ?

« Quand on voit où jouent désormais certains d’entre eux, ou Phil Foden qui a remporté plusieurs trophées individuels; on voit qu’ils n’ont pas de limite, ils ont beaucoup de talent. Ils ont de la chance d’avoir Pep qui peut les coacher. De ce que j’ai vu, il y a beaucoup de bonnes personnes qui travaillent à l’Academy. J’avais pu la visiter et y coacher. On a besoin des meilleurs. »

 

Je voulais te parler de Rodri, qui a réalisé une nouvelle saison fantastique, à quel point as-tu hâte de rejouer avec lui ?

« Il joue au plus haut niveau, il ne reçoit peut-être pas tout le crédit qu’il mérite à cause de son poste, mais pour moi c’est l’un des meilleurs joueurs au monde actuellement. Pas seulement par les trophées qu’il a remporté, mais parce qu’il est très intelligent, il ne commet pas d’erreur, il répond toujours présent, n’est quasiment jamais blessé. Il joue tous les matchs, toujours à un niveau élevé. En plus c’est un super gars, il est humble, les pieds sur terre. Tout cela le rend irremplaçable. Il mérite d’être considéré comme l’un des meilleurs au monde. »

 

Tu as récemment annoncé ta retraite internationale, cela a dû être une décision difficile, peux-tu nous l’expliquer ?

« Les dernières années ont été très intense, je pense que c’était le bon moment après l’Euro dans mon pays, malgré que l’on ne l’ait pas gagné. C’était un grand honneur d’en être le capitaine. Mais avec la quantité de matchs et l’intensité je pense que c’était le bon moment. Cela me libère du temps pour la famille, avec mon enfant. C’est triste, c’est la fin d’un chapitre, mais je suis en paix avec ma décision. »

 

Y a-t-il d’autres choses qui t’avaient manqué à Manchester ?

« Oui, j’y ai des amis en dehors du football, j’ai hâte de les retrouver, d’aller prendre des cafés en ville mais j’espère qu’il pleuvra moins (rires). J’ai hâte de retrouver mon appartement. »

 

Tu as choisi de prendre le numéro 19, qui était celui de ton ami et compatriote Leroy Sané, y a-t-il une raison ?

« Il y a une petite réflexion derrière ce choix : les numéros 21 et 22 étaient disponibles aussi, j’étais numéro 22 l’année dernière à Barcelone, et 21 en sélection… mais je n’ai rien remporté avec ces numéros. Et je me suis dit que je serai entre le 18 et le 20, portés par mes amis Bernardo Silva et Stefan Ortega. C’est peut-être un signe. J’espère que cela n’aura pas une grande influence. »

 

Je suis sûr que tu as vu ces derniers jours que sur les réseaux sociaux, les fans de City étaient très excités à l’idée de ton retour. As-tu un message pour eux ?

« Je leur suis reconnaissant, je les remercie. Je me sens privilégié de revenir, j’ai vécu une expérience incroyable ici et j’espère que celle-ci sera encore meilleure. Je promets de faire de mon mieux et d’être encore meilleur. C’est génial d’être de retour chez soi. Je ne suis pas du genre à trop regarder les réseaux sociaux, mais du peu que j’ai vu la grande majorité des gens étaient géniaux et positifs. Cela ne fait que me conforter dans ma décision. »

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