Êtes-vous d’accord avec le bannissement de 2 ans prononcé par le Fair-Play Financier contre Manchester City ?
« Je n’en ai jamais parlé avec les membres de la commission, et je ne me suis jamais penché sur l’affaire. J’ai vu la décision une heure avant sa publication. Je ne peux pas commenter cette affaire ou une autre. »
Manchester City a réfuté les accusations, déclarant que le processus était vicié et délibérément fuité. En tant que président, quelle est votre réponse ?
« Les organismes indépendants le sont, mais vous voulez que nous commentions leurs décisions, ce n’est pas possible. Je ne suis pas au courant, je ne veux pas m’en mêler et je ne veux pas avoir d’avis sur la question. »
Ils disent vouloir un jugement impartial, qu’en pensez-vous ?
« Pas de commentaire. Ils sont allés au Tribunal Arbitral du Sport, qui fournira probablement un jugement impartial. »
Avez-vous parlé à un représentant de Manchester City depuis le verdict ?
« Non pas depuis. [Je n’en ai pas l’intention], je ne vois pas pourquoi. Peut-être s’ils arrivent en finale ou si je vais voir un de leurs matchs de Ligue des Champions, bien-sûr qu’à ce moment-là nous nous verrons, mais ce ne serait pas pour en parler. »
Quelle est votre relation avec le Club ?
« Je ne connais pas très bien leurs dirigeants. Je crois avoir rencontré leur Président 2 fois, et leur Directeur général 4-5 fois. Ils sont un atout, je les respecte. Je ne dirai pas que nous n’aimons plus Manchester City désormais, nous les apprécions. Ce processus est à part, je ne m’en mêle pas. »
Est-ce que cela pourrait se déterminer au tribunal pour l’UEFA ?
« J’en doute, mais je ne veux pas faire de commentaire. »
Pensez-vous que le TAS tranchera avant le début de la saison prochaine ?
« Dur à dire. De ce que j’ai compris c’est un gros dossier, il faudrait demander à nos avocats pour connaître le temps habituel pour ce genre d’affaires. C’est impossible à dire pour moi. »
Vous éludez le sujet, vous avez forcément une opinion.
« Non non non, j’ai suffisamment d’expérience pour savoir que quand on ne détient pas toutes les informations on ne se forge pas d’opinion. J’en ai une quand je connais l’affaire. »
Vous avez vu le come-back de Manchester City contre le Real Madrid. Et s’ils gagnaient la Ligue des Champions cette saison sans pouvoir la défendre la saison suivante ?
« Tout d’abord, avant que le TAS ne tranche nous ne devrions pas commenter. Peu importe le gagnant de la Ligue des Champions, c’est bien, je suis content pour chaque club. J’aimerais voir une belle finale à Istanbul et c’est tout ce qui m’importe. »
Est-ce que l’UEFA craint le bataille juridique qui s’annonce ?
« Nous ne combattons personne. Nous défendons professionnellement notre position et je n’aime pas que nous parlions de Manchester City en particulier, nous condamnons 5 à 10 clubs par saison, c’est régulier. Nous verrons. »
Est-ce qu’en l’état actuel le FPF est adapté ?
« Cela dépend de ce que vous considérez comme adapté. Il a été fondé pour mettre fin aux pertes dans le Football européen et il a réussi. Mais je pense que nous devrons le faire évoluer à l’avenir, nous en parlons déjà, mais c’est trop tôt pour en dire plus. Peut-être devrons-nous le moderniser, mais je ne pense pas que cela soit à court terme. Nous n’en parlerons pas concrètement avant l’Euro. »
Cela signifie-t-il qu’il y a eu des erreurs ?
« Je ne sais pas, probablement oui, tout le monde commet des erreurs, moi aussi. Nous ferons des changements parce que le Football évolue aussi en tant qu’industrie, il y a de plus en plus d’argent. Devons-nous autorisé cet argent à être injecté ? Quels en sont les conséquences ? … Nous ne changeons pas parce que c’est défectueux, mais parce que l’objectif a été atteint, et désormais nous devons voir qu’est-ce qu’il y a à faire pour une concurrence loyale. Les gens confondent des fois, nous aurons besoin de mesures différentes. »
Que répondez-vous à ceux qui disent qu’il est mal employé ?
« C’est difficile par qu’ils ont à la fois raison et tort. Nous y pensons aussi. Est-ce bien d’empêcher les investissements ? Devenons-nous appliquer des taxes pour les reverser à ceux qui n’investissent pas ? … C’est une discussion en cours, mais cela ne signifie pas que les règles précédentes étaient inefficaces. J’ai discuté avec un propriétaire, qui est aussi homme d’affaires, et il a dit qu’il y a 10 ans il a investi de l’argent de sa société dans son club pour qu’il survive. Désormais son club est auto-suffisant. Les clubs de football n’avaient pas autant de revenus il y a 20 ans. Nous devons nous adapter, nous ne pouvons pas être une organisation bureaucratique et conservatrice. »