On peut douter qu’un jour quelqu’un égale la remarquable histoire mancunienne de Brian Kidd.
Une figure majeure et respectée du football anglais depuis plus d’un demi-siècle, l’adjoint de City a accumulé une pedigree sans égal.
L’ancien attaquant anglais a servi les 2 moitiés de Manchester avec brio durant son illustre carrière de 3 décennies.
Mais, de manière unique, d’abord avec United puis plus tard City, Kidd a aussi réussi en tant que coach.
Un adolescent prodigieux avec United, Kidd, né à Collyhurst, représentant le côté rouge de Manchester de la fin des années ’60 jusqu’au début des années ’70.
Son fait marquant de cette période est indubitablement en 1968 quand, pour son 19ème anniversaire, Kidd marqua pour aider United à vaincre le Benfica 4-1 à Wembley et devenir ainsi le premier club anglais à soulever la coupe européenne.
Kidd a aussi obtenu 2 sélections anglaise, marquant le but de la victoire lors de sa dernière apparition avec les Three Lions, une victoire 1-0 contre l’Equateur en match de préparation à la Coupe du Monde 1970.
Après avoir cumulé plus de 200 apparitions en championnat avec United, inscrivant plus de 50 buts, Kidd rejoint Arsenal à l’été 1974 suite à la relégation des Red Devils.
Il marqua plus de 30 buts en 77 apparitions en championnat pour les Gunners.
Deux ans plus tard, Kidd était à nouveau sur le départ, retournant à Manchester où il rejoint le City de Tony Book qui remporta la League Cup en 1976.
C’était un choix sage et réfléchi de rejoindre l’équipe de Book.
Kidd devint membre d’une équipe excitante de City que beaucoup d’observateurs sentaient malchanceuse de ne pas remporter le titre 1976-77, aux dépends de Liverpool qui comptait 1 point d’avance.
Lors de sa première saison réussie à Maine Road, Kidd comptait 21 buts en 39 matchs de championnat.
Et son impact continua les 2 saisons suivantes puisqu’il totalise 128 apparitions en championnat pour le Club, inscrivant plus de 50 buts.
Pendant sa période à Maine Road, Kidd a aussi impacté le derby, marquant 3 fois pour City contre United, dont un doublé mémorable lors d’une victoire 3-1 sur l’équipe de Dave Sexton en 1977-78.
Brian fut sur le départ à nouveau, rejoignant Everton en 1979.
Cela signifiait qu’il allait expérimenter le derby de la Mersey après celui de Manchester et du Nord de Londres.
Après des passages à Bolton et plus tard aux USA, Kidd racrocha finalement ses crampons en 1984 après une superbe carrière qui compte plus de 500 matchs pour plus de 200 buts.
Etant donné son appétit pour le football et sa soif insatiable de connaissance, il n’était pas surprenant de le voir devenir un des coachs les plus innovants d’Angleterre.
Et dans un reflet de sa carrière de joueur, Brian vécu des succès majeurs au fil d’une des carrières d’adjoints les plus estimées avec United et City.
Son travail à United, où il servit en tant qu’entraîneur des jeunes puis adjoint de Sir Alex Ferguson entre 1991 et 1998, coïncida avec une période de succès à Old Trafford et d’émergence de jeunes talents anglais.
Brian devint ensuite entraîneur principal ou adjoint à Blackburn, Leeds, Portsmouth et Sheffield United ainsi qu’un membre-clé du staff de Sven-Goran Eriksson avec l’Angleterre avant son retour à City en 2009.
Avec l’arrivée de Roberto Mancini en Décembre, Kidd fut nommé adjoint.
Sa large connaissance du football anglais, alliée à son empathie naturelle avec les joueurs et son expérience tactique ont fait effet et se sont avérées indispensable lors de la fin de la disette de titre de 35 ans avec la victoire en FA Cup en 2011.
1 an plus tard, l’influence de Kidd était évidente encore une fois lors de la fin de saison de Premier League la plus épique.
Depuis, Brian utilisa ses connaissances et son expertise pour contribuer à la période la plus riche en succès de l’histoire du Club.
Il a aussi établi un lien avec Mancini, Manuel Pellegrini puis Pep Guardiola depuis 3 ans et demi.
Une personne discrète et humble, qui n’a jamais renié ses racines mancuniennes, Kidd préfère laisser son travail parler pour lui, même s’il est très populaire chez les joueurs.
Derrière son calme apparent, la passion est toujours ardente.
Ce fut évident quand Kidd sauta de joie dans les bras de Mancini lors de l’inoubliable 93:20 à l’Etihad en 2012.