Si tu as le niveau, tu as l’âge qu’il faut.
Cette phrase intemporelle a résonné pendant des générations, et n’a jamais été plus appropriée que dans le cas de Glyn Pardoe.
Sans doute l’une des légendes méconnues de City, de la génération dorée fin 1960-début ’70, le latéral gauche était l’incarnation de ce qui aida à étoffer la grande équipe assemblée par Joe Mercer et Malcolm Allison.
Bien-sûr, le talent de Glyn était indiscutable.
Ajoutez-y son humilité, sa rigueur et sa volonté perpétuelle de s’adapter aux besoins de son équipe, et vous obtenez un vrai joueur.
Mais Glyn, le cousin d’Alan Oakes, un autre artisan de l’équipe de cette période; avait aussi une particularité unique qui le distingue dans l’histoire du Club.
Le défenseur né dans le Cheshire détient le titre de plus jeune joueur à représenter le Club, qui devrait ne jamais lui être enlevé.
Glyn n’avait que 15 ans et 341 jours quand il fit ses débuts contre Birmingham City le 11 Avril 1962.
Ce ne fut pas sous les meilleurs auspices, puisque un City en difficulté s’inclina 1-4 à Maine Road.
Mais pour le jeune Pardoe, ce jour est inoubliable :
« Je ne me suis pas trop mal débrouillé finalement. Je pensais bien faire, mais nous avons pris une dérouillée n’est-ce pas ? Mais à ce moment-là, cela arrivait souvent alors cela n’a pas aidé ! »
Détenir ce record était légitimement une source immense de fierté pour Pardoe.
Et sans surprise, il ne croit pas qu’il sera un jour battu :
« Peu importe l’âge. Mais je ne vois pas ce record être battu un jour. J’ai peut-être tord, mais je ne vois personne jouer en équipe première à 15 ans, simplement pour le côté économique, pas sportif. Il va falloir être un sacré joueur [pour battre ce record]. »
Même s’il était encore jeune pour ses débuts avec City, il n’était qu’un écolier. Il fera tout de même 4 apparitions cette saison-là.
Étonnamment pendant ces années de formation au Club, Pardoe fut souvent aligné plus haut sur le terrain.
Les McDowall, l’entraîneur qui a offert ses débuts à Glyn, et son successeur George Poyser ont utilisé Pardoe en tant que buteur.
Cela fit son effet, Pardoe inscrivant quelques buts.
Initialement sous les ordres de Joe Mercer avec Malcolm Allison en coach visionnaire, Pardoe fut à nouveau aligné en attaque, avec des périodes au milieu également.
Glyn compte 9 buts en championnat et finit 3ème meilleur buteur de City lors de la belle saison de 1965-66, qui vu le Club obtenir sa montée.
Mais avec le retour de City en première division, la transition de Pardoe vers la gauche de la défense arriva en Octobre 1966.
Avec les blessures du latéral titulaire Bobby Kennedy et de son remplaçant David Connor, Pardoe, qui avait joué milieu défensif et buteur plus tôt dans la saison; fut choisi pour être latéral gauche contre Tottenham Hotspur. Il y excella.
Ses performances à ce poste étaient si impressionnantes qu’il y joua les matchs restants de la saison.
Pardoe devint un élément central de la glorieuse équipe de Mercer et Allison qui remporta le championnat, la FA Cup, la Coupe Européenne des vainqueurs de coupe et la League Cup en 3 saisons, où Glyn inscrit le but victorieux dans le temps additionnel lors de la victoire 2-1 à Wembley contre West Ham en 1970.
Mais sans une grave blessure à la jambe, provoquée lors d’un derby contre Manchester United en Décembre de cette année-là; il est fort probable qu’il aura joué pour l’Angleterre.
Et même s’il revint finalement d’une blessure si grave qu’il y avait des inquiétudes qu’il perde sa jambe, Pardoe apparu moins souvent en équipe première.
Cette déception mise de côté, Pardoe profita d’une magnifique carrière à City, avec 380 apparitions et 22 buts.
Il était si polyvalent que le seul poste qu’il n’occupa pas sur le terrain était celui de défenseur central.
« Je n’ai pas de regrets dans le football mais j’aurais adoré joué pour mon pays » reconnaît Glyn.
« J’ai joué avec les jeunes et les U23, cela aurait été fantastique, mais cela ne devait pas avoir lieu. Je regarde la vie en me disant que si cela ne devait pas se produire c’est ainsi. Je garde la tête haute, j’ai été chanceux. Quelle carrière j’ai eu, combien ont remporté ces trophées ? »