Avant la trêve international, la Premier League nous réservait pour cette 8ème journée un choc alléchant. Ce Liverpool – Manchester City s’annonçant comme un duel direct pour le contrôle de la tête du championnat.
Les compositions:
Une composition plutôt classique pour Liverpool, avec toutefois la présence de Joe Gomez à la place de Trent Alexander-Arnold, sûrement une volonté de bloquer le couloir de Raheem Sterling.
Un dispositif plutôt classique, qui va toutefois être modifié en cours de match afin de contourner le gros travail de pressing des Reds.
15 minutes sous haute pression:
Dans ce début de match, Liverpool souhaite maintenir une intensité certaine afin de perturber au mieux le jeu de possession de City. Cherchant à maintenir une opposition numérique équitable dans le camp des Citizens, le pressing appliqué oblige City à ne pas se relâcher, car la moindre perte peut coûter cher.
Une rigueur friable?
Fernandinho en point d’appui peut servir de relais aux défenseurs, afin d’éviter de se laisser enfermer par le pressing de Liverpool, son positionnement entre les lignes permet de disposer du pressing, mais aussi d’orienter le jeu et de profiter des espaces créer pour initier les attaques. Cependant sur ce début de match, les joueurs de Liverpool sont appliqués, ne laissant que peu d’ouvertures pour enchaîner vite vers l’avant, de plus la moindre erreur est exploitée pour partir en contre.
C’est à partir de la 15ème minute de jeu que Manchester City se retrouve moins en position défensive et l’équipe arrive à garder la possession de balle, ce qui aide l’équipe à développer des attaques afin de s’approcher de la surface adverse, mais d’un côté comme de l’autre les défenseurs sont vigilants et très efficace stoppant les débuts de situations dangereuses. Cela se traduit notamment par le peu de frappes cadrés réalisés par les 2 équipes tout au long du match (Les 2 équipes ont trouvés le cadres seulement 2 fois). D’un côté comme de l’autre peu de risques sont pris, ce qui explique cette difficulté pour chacune des deux équipes de prendre le dessus sur l’autre.
Comment contenir une telle intensité?
Ce qui ressort de ce match c’est l’intensité exercée par le trio offensif et du milieu de terrain de Liverpool, qui n’ont cessé de chercher à gêner la première relance des Citizens qui devaient jouer vite et juste afin de se défaire de ce marquage. Les Citizens ont également cherchés à fatiguer au maximum les joueurs de Liverpool en recherchant la largeur sur Riyad Mahrez mais aussi Benjamin Mendy positionnés très haut sur son couloir. Fernandinho et Bernardo Silva avaient alors la charge d’offrir les solutions verticales dans l’axe du terrain offrant ainsi plusieurs solutions de relance. En possession de la balle on constate que Manchester City évolue dans un 3-2-4-1.
Comment canaliser cette attaque flamboyante?
Face à une attaque flamboyante, Manchester City a réussi à contenir le trio offensif de Liverpool. Sur l’ensemble du match, Liverpool n’a pas su réellement inquiéter une équipe des Citizens en place.
Pour arriver à ce résultat, l’équipe de Guardiola n’a pas exercé un pressing intense qui aurait laissé plus d’espace aux Reds (redoutable une fois lancés). On retrouve une équipe de City plus « passive » qui a su contenir Liverpool, en déployant 2 lignes resserrées quadrillant parfaitement le terrain avec un David Silva au pressing devant gêner le milieu de Liverpool.
Le tournant du match
Dans un match ou les 2 équipes ont tout fait pour se canaliser, la meilleur occasion du match se traduira par un penalty à la fin du match en faveur de Manchester City qui sera raté par Riyad Mahrez.
A la suite de ce match, Guardiola peut nourrir des regrets d’être passé à deux doigts du coup parfait, mais il peut également se satisfaire d’avoir réussi à contenir une équipe de Liverpool qui n’a pas su s’exprimer chez elle.
On est loin des matchs spectaculaires qu’avaient pu réaliser les 2 équipes lors des rencontres passées, ce qui a pu laisser une certaine impression de frilosité de la part des deux entraîneurs. Toutefois la rigueur déployée de part et d’autre afin de contenir ces deux belles équipes de football est également à souligner.
Les conséquences de cette rencontre sont un statu-quo en tête du classement, une malédiction d’Anfield qui plie mais ne rompt pas et un match retour à l’Etihad plein de promesses, qui s’annonce déjà déterminant pour le titre.
@Mycki_Boy