David Silva raconte comment il envisage la suite de sa carrière

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Bonjour David, comment vas-tu ?

« Bonjour. Je suis à la maison comme tout le monde, j’essaie de m’entraîner quotidiennement, de ne pas trop manger. Je surveille Mateo aussi. Il court partout toute la journée, il ne s’est quasiment pas arrêté. »

Es-tu en contact avec les autres ?

« Nous nous parlons toujours régulièrement pour voir comment tout le monde va. C’est une situation très spéciale, nous n’avons jamais traversé quelque chose de similaire de nos vies. Le plus important est de rester sains et le reste viendra, étape par étape. »

Nous avons demandé aux fans de nous soumettre des questions pour toi :

Qui est le meilleur joueur de Premier League avec lequel tu ais joué ? Et qui fut ton meilleur adversaire ?

« C’est une question difficile. La Premier League est un championnat de haut niveau et durant ses 10 ans j’ai joué avec et affronté de très bons joueurs. N’en retenir qu’un ne serait pas juste. Dans mon équipe le Kun (Sergio Agüero) a marqué beaucoup de buts et des buts capitaux, le rôle de Yaya [Touré] fut fondamental à son pic. Vinnie (Vincent Kompany) avait un impact sur l’équipe et la défense, Joe Hart aussi. Quand je suis arrivé, JoeGareth Barry, James MilnerAdam Johnson il y avait de bons joueurs, ils m’ont facilité la tâche et m’ont aidé à m’intégrer. Quand on arrive dans un pays étranger, avoir la chance d’avoir des gens comme eux facilite la vie. Je leur suis vraiment reconnaissant. Je peux citer de nombreux adversaires aussi : [FrankLampard, qui a aussi été mon coéquipier, ses statistiques sont incroyables et est quelqu’un de génial. Il y avait beaucoup de joueurs espagnols comme Fernando TorresCesc [Fabregas] qui lui aussi a accompli de grandes choses en Premier League. Aujourd’hui il y a encore Pedro et [CésarAzpilicueta. [Je pourrais aussi citer] des joueurs historiques comme Ryan GiggsPaul Scholes ou les frères Neville. Ils font partie d’une période faste de United et ils ont toujours été des adversaires coriaces. Quand j’ai commencé en sélection nationale et j’ai affronté Gary Neville et c’était difficile. C’était des joueurs fantastiques et très passionnés de leur club et sélection. Des adversaires redoutables. »

Quels sont tes 5 joueurs favoris ?

« C’est difficile. J’ai joué aux côtés des joueurs fantastiques comme Xavi Hernandez, Andrés Iniesta qui ont marqué leur période à Barcelone et en sélection. Mon idole quand j’ai jeune était Michael Laudrup, j’ai affronté Ronaldinho quand il était au sommet de sa carrière à Barcelone. Il était différent, on était effrayé, il était capable de tout. Il y en a beaucoup d’autres, Ronaldo quand je l’ai affronté était au Real Madrid, [Zinédine] Zidane… Il y en a beaucoup honnêtement. Messi aussi. Il y a beaucoup de joueurs fantastiques qui nous font encore plus apprécier le football. »

Avec le(s)quel(s) aurais-tu aimé jouer ?

« Avec Michael Laudrup ou Juan Carlos Valeron qui était aussi une idole pour moi et est de ma ville natale. Il était incroyable et j’ai la chance de le connaître depuis mon enfance, parce qu’il a joué avec mon père. J’aurais vraiment adoré jouer avec lui. »

Serais-tu intéressé par une carrière managériale ?

« Pas au début, mais avec le temps cela m’intéresse de plus en plus. Peut-être qu’après ma retraite je souhaiterai devenir manager. Pour l’instant je ne sais pas, je veux toujours poursuivre ma carrière quelques années encore. »

Pourquoi avais-tu refusé une offre du CD Tenerife ?

« C’est une question d’un de mes amis… Ce n’est pas vrai du tout. Quand j’avais 14 ans, quand j’ai choisi de rejoindre ValenceTenerife était aussi très intéressé. Le responsable de l’académie a essayé de convaincre mon père. Mais au final, à ce moment-là, Valence était au très haut niveau, jouait des finales de Ligue des Champions. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de les rejoindre. »

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui veut suivre ses rêves [en devenant joueur professionnel] ?

« Tout d’abord profiter, parce qu’à partir d’un certain moment il y a beaucoup de déplacements et d’entraînements. Il faut profiter du meilleur. Au début quand ce n’est pas comme ça, il faut profiter, être passionné et travailler aussi. Le talent compte beaucoup dans le football mais sans discipline c’est difficile d’y arriver. »

Qui est ta personnalité sportive favorite, hors football ?

« Hors football… Pour ses valeurs et tout ce qu’il inspire aux gens je dirais Rafael Nadal. C’est un exemple. »

Tu suis le Tennis ?

« Oui, j’aime regarder le Tennis quand je peux. […] Mais vous savez aussi qu’à Manchester le temps n’est pas clément (rires). Nous passons beaucoup de temps à la maison et à regarder la télévision, j’aime suivre le sport, surtout le Tennis. »

Penses-tu que Mateo enfilera le maillot de City à l’avenir ? Est-ce qu’il aime déjà jouer [au football] ?

« Ce qu’il fait pour l’instant c’est courir partout tout le temps, il n’accorde pas beaucoup d’attention à la balle jusqu’à maintenant (rires). Je le soutiendrai s’il veut [devenir joueur] et j’espère que cela arrivera. Et si cela arrive et qu’il finit par revêtir le maillot de City je serai très fier. »

Quel est ton meilleur souvenir en sélection espagnole ?

« Cette génération a accompli quelque chose d’incroyable, personne en Espagne n’imaginait cela il y a 12 ans. Ce que nous avons accompli est incroyable. Je pense que mon meilleur souvenir est le premier Euro (2008) parce que c’était le premier trophée. Par la suite nous avons continué de gagner, mais le premier tout était parfait, je pense que les autres pensent aussi que le premier [trophée] était unique et différent. Mais les 3 coupes étaient très importantes et les remporter consécutivement fut très difficile. »

Ton but favori avec City ?

« Je pense en avoir marquer des beaux. Mais le premier, contre Blackpool. Je venais d’arriver dans un nouveau pays et ce but m’a apporté beaucoup de confiance, je ressentais moins de pression et cela m’a aidé pour la suite. Ce but est [mon favori]. »

Et avec l’Espagne ?

« Peut-être parce que c’était une finale que nous avons remporté je dirais celui contre l’Italie à l’Euro 2012. J’ai eu la chance de pouvoir marquer beaucoup de buts avec l’Espagne, je suis d’ailleurs parmi les 5 meilleurs buteurs… pas mal pour un milieu (rires) ! Mais celui-ci était en finale, le premier but du match, je le choisirais à coup-sûr. »

Où veux-tu ta statue ?

« (rires) Je l’aimerais devant le stade (rires)… Je plaisante. Beaucoup de gens sur les réseaux sociaux me le disent. Je ressens leur gratitude pour ce que j’ai fait au Club. Cela me rend très fier et signifie que j’agis bien sur et hors du terrain. »

Tu la mérites. Pour finir, as-tu un message ?

« Soyez forts, le plus important est que tout le monde reste à l’abri chez soi. Essayez de rester en forme en faisant des exercices chez vous (rires). Nous traverserons cette épreuve. Nous profiterons à nouveau du football. C’est notre passion, elle nous unit. Nous vous verrons bientôt à nouveau. »

Merci David. Prends soin de toi et à bientôt.